En l'an 2020, on installe le logiciel ubuntu dans une seule partition du SSD sans se compliquer la vie. Si on a la chance de disposer d'un disque disque dur, on l'utilise pour y mettre ses données personnelles en utilisant une technique de redirection.

Présentation des disques SSD

Si vous souhaitez seulement savoir si votre système est configuré pour les disques durs SSD, rendez-vous directement sur cette section de page.

Les disques électroniques sont constitués de mémoire flash, ils sont plus rapides et plus résistants aux chocs que leurs équivalents à plateaux (les HDD), mais leurs cycles d'écriture sont limités.

Afin d'allonger leur durée de vie, vous pouvez utiliser au mieux Ubuntu pour l'usage d'un disque électronique.

Note importante : on a désormais suffisamment d'années de recul sur l'utilisation des SSD pour se rendre compte qu'ils ont en général une très grande robustesse au niveau des cycles d'écritures. Donc il est conseillé avant de tenter toute optimisation qui ne serait pas vraiment utile de juger de la rapidité à laquelle on use son SSD. On peut suivre cette usure au fil du temps avec des outils qui analysent les données SMART ( smartmontools, Gnome-disks )

En général, pour une utilisation classique la plupart des optimisations du taux d'écriture sont inutiles.

Les disques durs traditionnels sont constitués de plateaux magnétiques et d'une tête de lecture mobile alors que les disques électroniques sont équipés de mémoire Flash. L'appellation « disque électronique » ou « disque SSD » est d'ailleurs un abus de langage puisqu'il n'y a pas de disque.

Note au rédacteur : si c'est un abus de langage pourquoi l'utiliser pour cette page de la documentation ? Le terme disque électronique n'est pas courant, il serait mieux de le remplacer par SSD ?
France Terme propose "disque statique à semi-conducteurs" ou en abrégé "disque statique". Source.

Les avantages de cette technique sont :

  • absence d'usure mécanique car aucune pièce n'est en mouvement, et donc un silence total et une faible fragilité mécanique ;
  • absence d'effets de la fragmentation, étant donné qu'il n'y a plus besoin de déplacer de tête de lecture ;
  • des débits largement meilleurs :
    • pour les disques durs, 220 Mo/s maximum en lecture et écriture ;
    • pour les disques électroniques Sata3, jusqu'à 504 Mo/s en lecture et écriture pour le matériel grand public, fin 2014 ;
  • temps d'accès nettement inférieurs à ceux des disques durs :
    • de 5 à 15 ms pour des disques durs ;
    • 0,1 ms en général pour les disques électroniques ;
  • consommation légèrement plus faible que les disques durs (tend à se resserrer de plus en plus).

Néanmoins, les disques électroniques n'ont pas que des avantages, et on peut leur reprocher :

  • des capacités de stockage plus faibles que celles des disques durs ;
  • un prix largement plus élevé que les disques durs, même si on est passé à moins d'1 €/Go (contre 5 ¢/Go pour les disques durs) ;
  • une technologie qui a moins fait ses preuves par rapports aux disques durs qui sont massivement produits et utilisés depuis les années 80 (nombre de disques OCZ notamment ont eu de gros problèmes de fiabilité à long terme non liés à l'usure) ;
  • une durée de vie limitée par le nombre de cycles lecture/écriture auxquels sont soumises les puces mémoire.
    C'est ce problème que nous allons réduire au maximum en utilisant au mieux Ubuntu.

certains indiquent cependant que "un SSD, ce n'est pas plus « fragile » qu'un disque mécanique. Certaines études tendraient même à montrer l'inverse."

Vocabulaire de la technique des disques électroniques

Ramasse-miettes ("Garbage collector")

Ce mécanisme permet de réorganiser les données sur le disque, pour permettre de conserver de bonnes performances après des écritures aléatoires.
La plupart des disques l'intègrent aujourd'hui.

Égalisation de l'usure ("Wear levelling")

C'est un procédé utilisé par les contrôleurs de disques SSD. Elle consiste à répartir l'usure des puces mémoires en écrivant le moins souvent possible dans les même cellules, et en profitant ainsi au maximum du nombre de cycles de lecture-écriture de chacune des cellules. De ce fait, avec un bon algorithme d'égalisation de l'usure, on arrive à faire en sorte qu'un disque électronique ait une durée de vie de l'ordre de plusieurs années.

Plus d'informations sur Wikipédia

La commande TRIM que nous verrons plus tard, permet d'augmenter la quantité de cellules considérés comme vides par le disque électronique et donc d'améliorer cette opération. Si la prise en charge de la commande TRIM est active : plus le disque électronique contient d'espace vide, plus l'usure sera gérée de manière optimale.

Alignement des partitions

L'alignement des partitions consiste à faire coïncider le début des partitions avec les blocs physiques du disque. Peu important sur un disque dur (sauf les 4K), il améliore les performances et la durée de vie sur les disques électroniques.

→ § Aligner les partitions

Cette opération est maintenant faite automatiquement à l'installation d'Ubuntu si vous choisissez de refaire la table des partitions.

La commande TRIM

Les disques électroniques écrivent par blocs de 4 Kio, mais effacent par blocs de 128 ou 512 Kio, ce qui impose alors de nombreuses lectures ou de nombreux déplacements pour effacer des blocs, et donc une baisse énorme des performances du disque. La commande TRIM tend à réduire, voire à supprimer, cette baisse de performance grâce au travail en commun du système d'exploitation et du disque électronique.

  • Tous les disques actuels le prennent en charge.
  • Presque tous les SSD SATA le prennent en charge, même les plus anciens.
  • Linux le prend en charge totalement à partir du noyau 2.6.33 avec ext4, Btrfs, FAT, GFS2, XFS, etc.
  • Pour les autres cas (ext3, noyau antérieur au 2.6.33), il faudra le faire manuellement (seul Ubuntu 10.04 LTS est encore maintenue pour les serveurs (plus pour les ordinateurs de bureau) et correspond à ce cas).
La commande TRIM à la volée est activées-trim-ssd-drives

Contrairement à ce qui est souvent dit, tous les SSD sont "TRIMé" par défaut à partir de 14.04 LTS. Seul quelques rares SSD ont été blacklistés à cause de bugs de firmware les concernant (On peut souvent lire que seuls les Intel et Samsung ont le TRIM à la volée actif par défaut, ce qui n'était le cas que pour une version de développement d'Ubuntu 14.04, la restriction a été retirée après des tests supplémentaires dans la version finale).

Vous pouvez vérifier la prise en charge de la commande TRIM par votre SSD par la commande suivante où vous remplacez /dev/sda par l'identifiant de votre disque :

sudo hdparm -I /dev/sda | grep TRIM

Une sortie vide indique que la commande TRIM n'est PAS prise en charge par votre disque électronique. Sinon, une ligne doit clairement indiquer la prise en charge de la commande TRIM.

Exemple en cas de succès :

	   *	Data Set Management TRIM supported (limit unknown)

La commande TRIM à la volée du côté kernel

Notez encore une fois que depuis Ubuntu 14.04 LTS, la commande TRIM est activée par défaut1). L'usage de la méthode décrite ici n'est pas recommandée actuellement par Ubuntu.

Il suffit d'ajouter l'option discard dans les lignes correspondant aux partitions Ext4 sur le disque électronique dans le fichier /etc/fstab :

gksu gedit /etc/fstab

Et :

# /dev/sda1
UUID=f0d9c48e-00c4-4225-ab21-1c5a42194bc8 /               ext4    noatime,errors=remount-ro 0       1

devient :

# /dev/sda1
UUID=f0d9c48e-00c4-4225-ab21-1c5a42194bc8 /               ext4    noatime,discard,errors=remount-ro 0       1

Dès le prochain démarrage, la commande TRIM sera activée de façon entièrement transparente.

Il semble qu'une meilleure méthode, plus véloce lors d'effacement de nombreux petits fichiers, soit de lancer un script une fois par jour pour la commande TRIM (fstrim+tâche cron). Voir l'article Enable TRIM On SSD (Solid-State Drives) In Ubuntu For Better Performance - Web UPD8 (en anglais).

Justification : Si le disque électronique est constamment réécrit, il peut rapidement venir à bout de blocs vierges et donc les performances reviendront au même à ce qu'elles seraient si la commande TRIM n'était pas exécutée avec la méthode du script …
FIXME : C'est pourtant la méthode qui semble actuellement implémentée et conseillée par ubuntu et d'autres distributions (modulo le fait que le cron est hebdomadaire).

Activer le TRIM avec fstrim

Il n'est pas recommandé le montage des fichiers systèmes avec l'option "discard", car cela se traduira probablement par une baisse des performances en utilisation normale. Cependant, vous pouvez utiliser TRIM en exécutant la commande fstrim occasionnellement ou de créer votre propre tâche cron qui exécute fstrim via un calendrier.

Pour activer le TRIM de votre SSD sur Ubuntu, il suffit d'ouvrir un terminal et exécutez la commande suivante :

sudo fstrim -v / 

Vous pouvez exécuter la commande ci-dessus de temps en temps pour éviter la dégradation des performances sur les SSD.

Combien de fois vous devez l’exécuter ?

Cela dépend de combien de fois des fichiers sont supprimés à partir de votre SSD. Vous verrez une erreur si vous essayez d'exécuter la commande avec un lecteur qui ne prend pas en charge TRIM.

Si vous souhaitez exécuter TRIM régulièrement, vous pouvez simplement créer une tâche cron qui exécute la commande fstrim pour vous. Voilà comment faire une tâche cron qui le fera automatiquement d'abord, exécutez la commande suivante pour ouvrir l'éditeur de texte de nano avec les permissions root:

sudo nano /etc/cron.daily/fstrim 

Saisir ou copier et coller le code suivant dans le fichier :

#!/bin/sh
fstrim /

Enregistrez le fichier en appuyant sur Ctrl + O et appuyez sur Entrée pour confirmer. Appuyez sur Ctrl + X pour fermer nano après avoir sauvegardé le fichier.

Dernièrement, exécutez la commande suivante pour rendre le script exécutable :

sudo chmod +x /etc/cron.daily/fstrim 

Ubuntu va maintenant lancer fstrim via un calendrier, comme il le fait pour d'autres tâches de maintenance du système.

Source originale de cette procédure

La commande TRIM manuelle

Cette méthode n'est nécessaire que dans le cas d'une partition principale Ext3 ou d'un noyau inférieur à 2.6.33. Il est conseillé d'exécuter la commande TRIM manuellement environ une fois par mois pour une utilisation normale du disque électronique. On ne peut pas lancer la commande TRIM manuellement sur une partition utilisée. Il faudra donc amorcer le système d'une clef USB autonome ou d'un disque dur externe.

Nous allons utiliser le script wiper.sh qui est fourni avec le paquet hdparm. Il faut la version 9.28 ou une plus récente de hdparm. On peut vérifier la version dans un terminal :

hdparm -V
Il est fortement conseillé d'utiliser les sources les plus récentes de hdparm (pour moins de risques d'incompatibilité…) ; ce qui implique de télécharger et de recompiler les sources du paquet hdparm. Vous serez guidés :
  • Téléchargez la dernière version de hdparm
  • Décompressez l'archive et copiez le dossier à la racine de la clef USB autonome
  • Amorcez le système de la clé USB en mode autonome, sans installer Ubuntu.
  • Ouvrez un terminal
  • Allez dans le dossier contenant hdparm (normalement, /cdrom/hdparm-9.xx)en lançant : cd /cdrom/hdparm-9.*
  • Lancez, l'une après l'autre, les commandes :
    make 
    sudo make install
  • Allez dans le dossier wiper :
    cd wiper''
  • Exécuter une simulation de la commande TRIM sur votre partition :
    sudo bash wiper.sh /dev/sda1
  • Si la simulation se passe bien, vous pouvez lancer réellement la commande TRIM en lançant :
    sudo bash wiper.sh --commit /dev/sda1

Si tout se passe bien, vous devriez pouvoir réamorcer le système de votre disque électronique. Il faut malheureusement recompiler et réinstaller hdparm à chaque démarrage sur la clef USB (à moins d'avoir une clef USB en mode persistant).

Plus d'informations sur l'utilisation de « hdparm »

La commande TRIM d'un volume NTFS

Grâce au même script wiper.sh que précédemment, nous pouvons exécuter la commande TRIM sur une partition NTFS. C'est très utile dans le cas d'un double amorçage GNU-Linux/Windows (XP ou Vista) qui ne prennent pas en charge la commande TRIM. Il faut que le volume NTFS ne soit pas en cours d'utilisation (il doit être démonté).

Le script wiper.sh se trouve normalement dans une archive, dans le dossier /usr/share/doc/hdparm/wiper/. Nous allons donc lancer :

cd /usr/share/doc/hdparm/wiper/
sudo gzip -d wiper.sh.gz
sudo fdisk -l # Pour repérer votre partition NTFS
sudo umount /dev/sdxx # Remplacez /dev/sdxx par l'identifiant de votre partition NTFS, pour la démonter
sudo bash wiper.sh /dev/sdxx # Simulation de la commande TRIM

Si tout se passe bien pendant la simulation, vous pouvez exécuter réellement la commande TRIM :

sudo wiper.sh /dev/sdxx --commit
Message si la partition NTFS n'a pas été démontée :
       ## "This is where we finally discover whether the filesystem actually
       ## supports --fallocate or not.  Some folks will be disappointed here."

Le choix du système de fichiers pour un disque électronique est problématique. En effet, comme on l'a dit précédemment, on cherche à éviter au maximum les écritures inutiles sur un disque électronique pour en préserver au maximum la durée de vie. Par la même occasion, les systèmes de fichiers modernes sont tous journalisés, c'est-à-dire qu'ils stockent de nombreuses informations sur les accès aux fichiers, ce qui génère de nombreuses écritures mais garantit également dans une certaine mesure la sécurité des données en cas de plantage du système. On se trouve donc devant un conflit d'intérêt.

Le BTRFS est certes le meilleur système de fichiers, mais étant encore « en développement », il est à proscrire pour les non avertis (malgré tout sa stabilité/fiabilité est devenue tout à fait potable à partir de Ubuntu 13.04).

Il faut malgré tout préciser que les disques électroniques ont été conçus pour être utilisés sur des systèmes d'exploitations modernes, utilisant tous des systèmes de fichiers journalisés, comme NTFS sous Windows, HFS+ sous Mac OS X, et Ext4 sous GNU-Linux. On peut donc clairement modérer les répercussions négatives de ces systèmes de fichiers sur l'usure d'un disque électronique.

Utilisation d'un système de fichiers journalisé

Le principal intérêt des systèmes de fichiers journalisés est de garantir une bien plus grande sécurité des données en cas de plantage du système ou d'extinction brutale de la machine. La journalisation entrant en conflit avec la durée de vie des disques électroniques, il est difficile de faire un choix.

Néanmoins, ce qui ressort des discussions sur la toile et des déclarations des fabricants autant que des sites spécialisés est que l'égalisation de l'usure permet de s'affranchir de ce problème, en gérant directement au niveau du contrôleur (un petit processeur en interne dans le disque électronique) l'usure des puces mémoire. L'utilisation des systèmes de fichiers Ext4 ou ReiserFS ne devrait donc poser aucun problème sur les disques électroniques assez récents (à partir de 2016 ???), qui incorporent une bonne gestion de l'égalisation de l'usure.

Pour finir, on soulignera que seul Ext4 et BTRFS prennent en charge la commande TRIM à la volée pour les disques électroniques qui le permettent (voir le paragraphe sur la commande TRIM). Sur les disques électroniques actuels, la prise en charge de la commande TRIM a une conséquence bien plus bénéfique sur leur durée de vie que l’absence de journalisation.

Utilisation d'un système de fichier non journalisé

Désactiver la journalisation permet de ne pas générer d'écritures en dehors de l'écriture brute de données. Sans journal, un système de fichiers n'est plus capable de savoir quand des données ont été interrompues en pleine écriture. Le tout peut créer des défections en cas de coupure de courant, etc.

Le journal est une petite partie du système de fichier écrite à chaque changement du système de fichier. Ce journal est situé invariablement au même endroit du disque dur. Cette dernière caractéristique fait que l'on peut être préoccupé par l'usure de cette partie du disque électronique si votre disque électronique a une mauvaise gestion de l'égalisation de l'usure.

Si vous le voulez vous pouvez donc désactiver la journalisation de Ext4.

  • Pour savoir si une partition Ext4 est journalisée, il faut regarder si le drapeau has_journal est présent avec la commande suivante en remplaçant sda1 par l'identifiant de votre partition (sda2, hdb1, …) :
    sudo tune2fs -l /dev/sda1 | grep feature
    Filesystem features:      has_journal ext_attr resize_inode dir_index filetype extent flex_bg sparse_super large_file huge_file uninit_bg dir_nlink extra_isize
  • Pour passer d'une partition journalisée à une partition non journalisée, il suffit de désactiver la journalisation, puis lancer l'utilitaire de vérification du système de fichier Ext4 qui se chargera de supprimer le journal:
    sudo tune2fs -O^has_journal /dev/sda1
    sudo e2fsck -f -v -C0 /dev/sda1

(Si votre partition est une partition système, le procédé devra être fait à partir d'un cédérom ou d'une clef USB autonome par exemple. Au cours de la manipulation en live il faut démonter le disque concerné).

Placer les dossiers à contenu volatile sur un disque mécanique

Les systèmes POSIX ont l'intérêt d'identifier clairement /var comme le dossier système dont les fichiers sont modifiés le plus fréquemment. Ainsi, si l'on monte /var et /home sur les partitions d'un disque mécanique, l'usure du SSD sur lequel est monté la racine du système est grandement réduite. Par ailleurs, si le disque mécanique ne contient que /var et /home, il peut tourner à faible vitesse (< 6000 tours/minute) pour réduire la consommation, le bruit et l'usure mécanique.

Les SSD ont, en 2022, une taille importante et /home contient de plus en plus en plus de logiciels… Il est devenu inutile de mettre le répertoire home dans une partition dédiée surtout dans un disque dur.
N'y a-t-il pas contradiction en disant que le répertoire /var peut être installé dans un disque mécanique tournant à faible vitesse alors qu'il serait le répertoire le plus sollicité???

Placer les fichiers temporaires en mémoire vive

Le système utilise un certain nombre de fichiers temporaires, qu'il n'est pas nécessaire de conserver d'un démarrage à l'autre. Il est ainsi possible de les placer dans la mémoire vive (qui est vidée à l'arrêt de l'ordinateur) au lieu de les avoir sur le disque électronique.

Pour « /tmp »

Pour mettre les fichiers temporaires en mémoire vive, ouvrez le ficher /etc/fstab avec les droits d'administration et ajoutez-y la ligne suivante (ici, pour une taille maximale de 1 Gio) :

tmpfs      /tmp            tmpfs        defaults,size=1g           0    0

Mettre « /var/log/ » en mémoire vive

Sous GNU-Linux, il y a une quantité impressionnante de fichiers logs (journaux d'activité) générés par le système, les démons, des processus divers et des applications.

Tous ces fichiers n'ont aucune incidence sur le système ou les applications – ce ne sont que des rapports d'activité de processus internes – et de surcroît ils n'ont pas d'intérêt particulier pour l'utilisateur lambda.

On peut monter ce dossier en mémoire vive au démarrage.

  • Avantage : diminution considérable d'écritures inutiles faites en continu sur le disque électronique
  • Inconvénient : tous les journaux seront perdus à chaque redémarrage (plus d'historique)

Il suffit d'effectuer (presque) la même chose que pour /tmp, en ajoutant dans /etc/fstab la ligne :

tmpfs /var/log tmpfs defaults,nosuid,nodev,noatime,mode=0755,size=5% 0 0

Après un redémarrage, tous ces fichiers de journalisation seront écrits dans un dossier temporaire en mémoire vive et perdus à l'arrêt du système.

La mise en mémoire vive de /var/log peut, dans certains cas du moins, perturber, voire empêcher, la mise en veille ou la sortie de veille du système.
À noter : les journaux de la session en cours seront toujours disponibles ainsi que la commande terminal dmesg et l'application « Visionneur de journaux système ».
Vu l'utilité considérable, en dépannage, des logs des sessions précédentes, mettre /var/log en mémoire vive est un choix très contestable, sinon aberrant.
À chacun de choisir entre léger gain de rapidité et fiabilité.

Nota : on peut aussi mettre /var/log sur le disque classique (ou, à défaut car c'est un peu moins rapide et moins durable, sur une carte mémoire).

Cache des mises à jour et paquets téléchargés

Ceci bloquera les mises à jour du système si vous êtes sous la 18.04 et ultérieur

Même technique que précédemment, mais il est toutefois conseillé d'être équipé d'un minimum de 6 Gio de mémoire vive pour cette opération.

tmpfs    /var/cache/apt/archives    tmpfs    defaults,size=4g    0    0

Avant le prochain redémarrage, il faut également vider le cache d'apt, via cette commande :

sudo apt-get clean

Cette opération, fortement déconseillée, a cependant un défaut : en cas d'impossibilité pour votre machine, d'accéder à l'Internet, vous ne pourrez pas installer les paquets qui seraient restés dans le cache lors d'un redémarrage. Par contre, sachant que tous les fichiers sont téléchargés en mémoire vive, votre système pourra installer des logiciels et se mettre à jour bien plus vite, tant par le débit en lecture de la mémoire vive, que le fait de soulager le disque électronique en lecture, permettant ainsi un débit optimal en écriture. Enfin évidemment, vu la fréquence d'apparitions de mises à jour, autant économiser la durée de vie du disque électronique au maximum.

Autres dossiers système

  • Les dossiers /var/run et /var/lock sont maintenant des liens pointant vers /run lui-même monté en tmpfs par le système au démarrage, les mettre dans le fstab est donc redondant.
  • Le passage de /var/log en tmpfs pose des problèmes avec apache, qui a besoin que le dossier /var/log/apache2 soit créé avant de démarrer. Pour une solution à ce problème voir : cette page
  • Apparemment, même constat avec Samba que Apache
  • Apparemment, même constat avec mysql que Apache
  • /var/tmp ne doit absolument pas se trouver dans tmpfs, comme il est indiqué ici

Vous pouvez ajouter autant de dossiers que vous souhaitez en mémoire vive. Contrairement à Windows et ses disques virtuels réclamant immédiatement la mémoire allouée sur la mémoire vive, ici son utilisation est dynamique : ne sera donc consommé que ce qui est utilisé par les dossiers mis en mémoire vive.

Le cache personnel

Attention, la procédure suivante est susceptible de casser votre session Unity. Unity n'a pas l'air d'apprécier qu'on lui ôte le dossier /home/nom-d'utilisateur/.cache.

Même technique que pour ci-dessus, il suffit de remplacer le chemin /tmp par /home/nomd'utilisateur/.cache, ce qui donne :

tmpfs    /home/nomd'utilisateur/.cache    tmpfs    defaults,size=1g    0    0

Vu les temps d'accès des disques électroniques, il est inutile de conserver les caches d'applications indéfiniment.

La procédure ci-dessus supprime aussi le cache de Shotwell, obligeant celui-ci à reconstruire toute la base de vignettes de prévisualisation à chaque démarrage.

Avant l'opération, pensez à supprimer le contenu du dossier « .cache » de votre dossier personnel.

Modifier le cache de Firefox

Pour que Firefox place son cache dans « /tmp » (qui est en mémoire vive) :

  • allez à la page about:config dans Firefox ;
  • clic-droit → Créez une nouvelle chaîne de caractères, que vous nommerez browser.cache.disk.parent_directory et entrez dans la case /tmp.

Autre option : désactiver le cache de Firefox.

Interdire la compression des fichiers de trace

Si le repertoire /var continue d'être stocké dans le SSD, il peut être intéressant d'interdire la compression des vieux fichiers de trace ou leur conservation en durée exagérée voir pour cela la page logrotate.

La partition d'échange (SWAP)

Il est possible de ne pas créer de partition d'échange durant l'installation d'Ubuntu en définissant les partitions manuellement (avancé). Cela permet de forcer l'utilisation de la mémoire vive et d'économiser l'espace qu'aurait pris cette partition sur le disque dur ! Mais cette opération est hautement déconseillée !

La partition d'échange sert en effet aussi pour bénéficier de l'hibernation (mise en veille prolongée) et aussi permet de soulager la mémoire vive en cas de pénurie, sans ça l'ordinateur figerait purement et simplement pendant un certain nombre de secondes et finira par fermer aléatoirement un programme pour permettre de continuer à utiliser l'ordinateur dans de bonnes conditions.

Pour ne pas utiliser la partition d'échange, il existe deux méthodes :

  • Activer zRAM, qui est un module du noyau qui compresse la mémoire vive au lieu de la déplacer dans la partition d'échange en cas de manque de mémoire vive. La partition d'échange ne servant que si la mémoire vive est entièrement compressée (pour ce faire il suffit d'installer le paquet zram-config).
  • Diminuer au minimum la priorité de la partition d'échange Swap. Ce faisant celle-ci ne sera utilisée qu'en dernier recours. Ce qui va fortement réduire les performances si la mémoire vive arrive quasi à saturation (la mémoire vive n'aura plus la place de contenir un cache permettant d'accélérer diverses opérations). Je vous conseille donc d'utiliser zRam ! FIXME

Si vous souhaitez tout de même utiliser la seconde méthode, ouvrez le ficher /etc/sysctl.conf (avec les droits d'administration) et ajoutez à la fin :

vm.swappiness=5

Vous pouvez changer « 5 » par « 1 » qui indique d'utiliser la partition d'échange que lorsqu'il ne reste que 1 % de disponible en mémoire vive, « 2 » quand il reste 2 %, etc.

Diminuer la fréquence d'écriture des partitions

Utilisez l'option noatime pour éviter d'écrire sur le disque la date du dernier accès en lecture lorsqu'il n'y a pas d'écriture.

De nos jours ubuntu utilise par défaut l'option relatime qui est une variante de noatime, vous n'avez donc rien à faire si vous utilisez Ubuntu 12.04 LTS ou une version plus récente.

en 20.04 ,dans fstab une partition sans l'option …time

/etc/fstab
# / was on /dev/sde3 during installation
UUID=525a0522-f476-4670-bc78-063abbf871c5/     ext4    errors=remount-ro 0  1 

est montée avec relatime

mount
/dev/sde3 on / type ext4 (rw,relatime,errors=remount-ro)
nodiratime est superflu, car noatime est un sur-ensemble de nodiratime (qui est alors sous-entendu), voir la source.

En modifiant /etc/fstab avec les droits d'administration, vous pouvez ajouter l'option noatime dans les lignes correspondant à de l'Ext4 sur un disque électronique. Par exemple :

UUID=57480a3f-e7db-4a5e-9fca-7df45f5a7d9d  /               ext4    noatime,errors=remount-ro 0       1

Gagner de l'espace disque

Eviter d'écrire en double exemplaire les traces du fonctionnement du logiciel

Depuis quelques années, le logiciel écrit ses traces de fonctionnement de façon standard dans le répertoires /var/log/journal. Pour raison de compatibilité avec le passé, il duplique dans les fichiers /var/log/syslog et /var/log/kern. Cependant il faut savoir tourner la page. Surtout qu'il fournit un outil de consultation dans le nouveau mode et pas dans l'ancienne méthode. voir l'explication

head -13 /etc/rsyslog.d/50-default.conf
#  Default rules for rsyslog.
#
#			For more information see rsyslog.conf(5) and /etc/rsyslog.conf
 
#
# First some standard log files.  Log by facility.
#
auth,authpriv.*			/var/log/auth.log
#*.*;auth,authpriv.none		-/var/log/syslog
#cron.*				/var/log/cron.log
#daemon.*			-/var/log/daemon.log
#kern.*				-/var/log/kern.log
#lpr.*				-/var/log/lpr.log 

Il est possible de faire la modification en lignes de commandes

sudo cp -v  /etc/rsyslog.d/50-default.conf /etc/rsyslog.d/50-default.conf.REF
sudo sed -ri 's/(\*\.\*;auth,authpriv\.none)/#\1/;s/(kern\.\*)/#\1/' /etc/rsyslog.d/50-default.conf

Puis faire la prise en compte

systemctl restart systemd-journald
sudo logrotate -f /etc/logrotate.conf

et réaliser l'épuration

sudo rm -v /var/log/kern*
sudo rm -v /var/log/syslog*

Votre disque électronique est-il aligné ?

Par défaut, à l'installation, Ubuntu aligne les partitions automatiquement (y compris en partitionnement manuel).

Si vous voulez en être sûr, tapez la commande ci-dessous :

sudo fdisk -lu /dev/sda

Vous obtiendrez alors une réponse comme ceci :

Disque /dev/sda: ---- Go, -------------- octets
--- têtes, -- secteurs/piste, ------ cylindres, total ------- secteurs
Unités = secteurs de 1 * 512 = 512 octets
Sector size (logical/physical): 512 bytes / 512 bytes
I/O size (minimum/optimal): 512 bytes / 512 bytes
Identifiant de disque : ----------

Périphérique Amorce  Début        Fin      Blocs     Id  Système
/dev/sda1            XXXX        YYYY       ZZZZ     83  Linux

Vous pouvez alors vérifier que le début de chaque partition ("XXXX") est un multiple de 2048 (secteurs). Comme un secteur fait 512 octets, et que 2048 × 512 = 1 Mio, votre disque électronique est aligné =) A partir de 2018 (et surement avant aussi), fdisk fait cette vérification pour vous. Si le disque n'est pas aligné, vous verrez le message suivant : "La partition X ne démarre pas sur une limite de secteur physique."

FIXME Pour que tout le monde comprenne, expliquer d'ou vient le chiffre 2048 (secteurs). Expliquer aussi si chaque début de partition doit être un multiple de 2048 ou un multiple de 1 Mio
Cela est vrai sur un disque dur vierge mais n'a pas l'air de fonctionner si on installe Ubuntu à la suite de Windows sur le disque. Si des partitions sont déjà présentes, il faut supprimer et recréer toutes les partitions pour qu'elles soient alignées.

(Car Ubuntu ne peut pas réaligner les partitions que Windows aurait pu créer non alignées par erreur… À voir si Windows continue de mal aligner les partitions après Windows XP. Windows 7 a une bonne prise en charge des disques électroniques, ça ne devrait plus être le cas.) FIXME

FIXME Selon les fabricants de disques SSD, comme par exemple Sandisk, les partitions peuvent se contenter d'un alignement sur les pages de 4Ko, soit tous les 8 secteurs. Il n'est pas indispensable d'aligner les partitions sur les blocs de 1Mo, sauf, bien-sûr, pour la première.

Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez utiliser au mieux Ubuntu pour votre disque électronique.

Formatage manuel du disque électronique (utilisation avancée)

Cette partie est inutile si vous utilisez une version encore maintenue par Ubuntu, l'alignement se fait automatiquement avec n'importe quelle méthode « normale » de partitionnement.

Attention cette méthode vient du forum hardware.fr (un grand merci à eux) et a initialement été conçue pour Arch. La méthode de partitionnement est susceptible de varier sous Ubuntu. Ne suivez cette méthode que si vous êtes sûr de vous et que si vous savez résoudre des problèmes pouvant survenir au cours d'un formatage !
La procédure d'origine était faite pour un OCZ-Vertex avec une taille de bloc de 128 Kio, ce qui n'est plus le cas sur les disques électroniques récents (> 2010). Par conséquent, la documentation a été réécrite pour une taille de bloc de 1024 Kio qui permet de garantir un alignement avec tous ses sous-multiples (512, 256, 128, etc.). Vous perdez 1 Mio sur l'ensemble du disque ce qui est négligeable et cela assure une compatibilité et un alignement parfait avec tous les disques électroniques. Le fichier de calcul a également été mis à jour en conséquence.

Découper son disque électronique - Méthode avec la table de partitions classique

Cette méthode semble donner de bons résultats.

Pour Ubuntu, il faut amorcer un système d'un cédérom ou d'une clef USB autonome. Une fois connecté, en console, on se servira de parted. On se retrouve donc sur l'invite de parted, première vérification : la version du disque électronique :

(parted) print
Model: ATA INTEL SSDSA2M040 (scsi)
Disk /dev/sda: 40,0GB
Sector size (logical/physical): 512B/512B

Ici, mettre à jour le micrologiciel si besoin est pour profiter de toutes les évolutions techniques de votre disque électronique. Vous trouverez la documentation nécessaire sur le site du fabricant. La taille d'un bloc, étant d'un multiple de 1024 Kio, et un secteur représentant 512 octets, on en déduit que chaque bloc est composé de 2048 secteurs (1024 Kio ÷ 512 octets). On va donc aligner les partitions en comptant le nombre de secteurs, de manière que chaque début de partition tombe sur un multiple de 2048, soit un début de bloc. D'autre part, afin de tenir compte du premier secteur réservé par le MBR, on va volontairement décaler la première partition jusqu'au premier secteur multiple de 2048. Cela ne gâche qu'un seul Mio et permet de rester aligné quoi qu'il arrive.

Si parted vous répond :
Error: /dev/sda: unrecognised disk label

C'est que vous n'avez pas de table de partition, alors tapez :

(parted) /dev/sda mklabel msdos

puis recommencez.

Commençons par déterminer quel est le dernier secteur du disque électronique, en changeant d'abord l'unité utilisée pour afficher les informations de ce dernier (l'unité devient le secteur) :

(parted) unit s
(parted) print free
Number  Start  End        Size       Type  File system  Flags
        63s    78165359s  78165297s        Free Space

À l'aide d'un petit tableau dans une feuille Calc (que vous pouvez télécharger ici), on calcule, à partir de la taille souhaitée des partitions, le secteur de début et de fin de chacune des partitions en suivant la règle suivante : Taille de la partition en secteurs = taille de la partition en Mo * 1024 * 1024 / 512. Une partition est donc définie par son secteur de début et son secteur de fin, ce dernier étant le secteur de début + la taille de la partition en secteur - 1 (on retranche 1 pour tenir compte du secteur du début). La partition suivante commence au secteur suivant qui sera forcément, grâce à la méthode de calcul, un multiple de 2048. Donc, on déduit le tableau suivant :

Partition Point de montage Début Taille (Mio) Fin
/dev/sda1 / 2048 8400 17205247
/dev/sda2 swap 17205248 256 17729535
/dev/sda3 /home 17729536 29500 78145535

Alors, dans parted, il devient très simple de créer ses partitions à partir des infos calculées :

(parted) mkpart primary 2048 17205247
(parted) mkpart primary 17205248 17729535
(parted) mkpart primary 17729536 78145535

On peut vérifier le résultat une fois les partitions créées :

(parted) print
Number  Start           End             Size            Type     File System    Flags
 1      2048s           17205247s       17203199s       primary
 2      17205248s       17729535s         524287s       primary
 3      17729536s       78145535s       60415999s       primary

Si on affiche à nouveau les informations avec l'octet comme unité, on peut vérifier la taille des partitions de manière plus parlante :

(parted) unit MB                 //ou unit GB
(parted) print
Number  Start           End             Size            Type     File System    Flags
1       1,05MB          xxxxMB          xxxxMB          primary
2       xxxxMB          xxxxMB          xxxxMB          primary
3       xxxxMB          xxxxMB          xxxxMB          primary

Il ne reste plus qu'à placer le drapeau "boot" sur la première partition pour s'assurer du bon fonctionnement du gestionnaire d'amorçage et du chargement du futur SE :

(parted) set
1
boot
on

Vérification du résultat :

Number  Start           End             Size            Type    File System     Flags
1       0,00GB          8,40GB          8,40GB          primary                 boot

Il faut maintenant créer les systèmes de fichiers. Ici, on passera par Ext4, que l'on montera ensuite avec l'option noatime pour ne pas provoquer d'écriture lors d'une simple lecture. Là encore, on se sert des options de formatage du système de fichiers Ext4 pour aligner la partition. Il faut aligner la partition avec des blocs logiques de 4 Ko (4096 o), et un "stride" respectant l'alignement des blocs physiques du disque électronique. Les blocs logiques font 4 Ko, on sait que les blocs physiques font 128 Ko, on aura donc un "stride" de 32 (128 Ko / 4 Ko). Cette histoire de "stride" n'est pas claire, mais l'utilisation de ces deux valeurs permet visiblement de tout aligner correctement. On crée donc les systèmes de fichiers ext4 sur les partitions adéquats :

mkfs.ext4 -b 4096 -E stride=32 /dev/sda1
mkfs.ext4 -b 4096 -E stride=32 /dev/sda3
mkfs.ext4 -b 4096 -E stride=32 /dev/sda4

Si vous souhaitez utiliser ReiserFS, il est possible de formater vos partitions en forçant la taille des blocs logiques, mais pas le "stride". Ne sachant pas quelle est l'influence de ce paramètre, je ne sais pas si cela va réellement dégrader les performances ou pas, mais a priori, cela reste négligeable voire inexistant :

mkreiserfs -b 4096 /dev/sda1
Si quelqu'un sait comment forcer ces paramètres sur la partition d'échange, qu'il complète cette section !

Même si, en fin de compte, on ne monte pas forcément cette partition (ou alors on en minimise l'accès), Ubuntu impose d'avoir une partition d'échange au moment de l'installation, donc autant que cette dernière soit également alignée. Ensuite, lors de l'installation, on définit les point de montage, mais on ne les formate pas. Ils le sont déjà, et un nouveau formatage ne réutiliserait pas forcément les valeurs de bloc et de "stride" que l'on a utilisées, ruinant alors l'alignement.

Découper son disque électronique - Méthode avec la table de partitions GPT

Avec cette méthode, on ne change que la façon de compter les partitions, mais pas celle de compter les blocs. Ainsi, on gardera les mêmes partitions que dans la méthode précédente, avec les mêmes secteurs de début et de fin, mais on utilise une autre façon de créer les partitions.

Il est donc conseillé donc de lire la méthode précédente avant de vous lancer dans celle-ci qui en reprend les grands principes.

Le problème de la méthode précédente est qu'elle se limite à 4 partitions, puisque les tables de partitions standards se limitent à 4 partitions primaires. Une autre solution consisterait à ne créer qu'une partition étendue sur l'intégralité du disque dur, et de tailler ses lecteurs logiques dedans. Néanmoins, il existe une autre façon de créer ses partitions : utiliser une table de partition de type GPT. Avec ce type de table, qu'on pourrait qualifier de "moderne", la nuance entre partition principale et étendue n'existe plus, toutes les partitions étant du même type (primaire), et il n'y a plus de limite au nombre de partitions que l'on peut créer sur un disque.

Ce qu'il faut savoir avant de se jeter sur cette méthode, qui semble mettre tout le monde d'accord de prime abord :
  • les partitions référencées dans une table GPT sont accessibles sous Windows comme sous GNU-Linux, mais a priori, seul ce dernier saura s'amorcer avec GPT via GRUB. Du coup, pas de double amorçage Windows/GNU-Linux avec cette méthode. (FAUX, si Windows est installé en mode UEFI, la prise en charge GPT fonctionne sans problème. Windows n'est simplement pas capable d'amorcer une version non UEFI sur une partition GPT)
  • les partitions référencées dans une table GPT portent forcément une étiquette, ainsi il est préférable de savoir ce que l'on va mettre sur ses partitions avant de se lancer dans le partitionnement afin de donner aux partitions des étiquettes cohérentes.
  • la création d'une table GPT efface l'intégralité du disque de la table des partitions. Donc, on utilise cette méthode lorsqu'on a un disque neuf ou après une sauvegarde de toutes ses données, car la création manuelle des entrées de la table des partitions est un exercice périlleux et réservé aux utilisateurs avertis.

Ceci mis au clair, on peut découper le disque, toujours avec Parted. Pour cela, une fois Parted lancé, on commence par créer la table GPT (c'est à ce moment que toutes les partitions antérieures et les données qu'elles contenaient deviendront inaccessibles) :

(parted) mklabel
Nouveau type d'étiquette de disque ? gpt

On change l'unité de parted pour le secteur :

(parted) unit s
(parted) print free
Number    Start     End           Size          Type   File        System Flags
          0s        50069679s     250069680s           Free Space

Ensuite, on crée les partitions en utilisant les secteurs trouvés par les calculs de la méthode précédente, en donnant à chaque partition l'étiquette qui correspond au type de données qu'elles vont recevoir :

(parted) mkpart linux_root 256 17203455
(parted) mkpart linux_swap 17203456 17727743
(parted) mkpart linux_home 17727744 27967743
(parted) mkpart linux_datas 27967744 250069679

Les partitions créées, on reprendra la méthode précédente pour la création des systèmes de fichier, les règles sur la taille de bloc et de "stride" pour les volumes Ext4 semblant toujours d'actualité avec ce type de partitionnement.

Planification des entrées/sorties

Cette opération n'est plus utile sur les disques électroniques relativement récents, seuls les tous premiers nécessitent cette modification.

Ce mécanisme de réarrangement des IOCTL a pour objet d'améliorer les commandes E/S vers le disque dur ATA/SATA en prenant en compte la nature du disque dur en question et certaines contraintes en découlant.
Il y a trois différentes options : cfq, noop et deadline.
Vous pouvez vérifier quel ordonnanceur d'E/S est utilisé par votre système dans un terminal comme ceci :

cat /sys/block/sda/queue/scheduler

Vous obtenez quelque chose comme cela :

noop deadline [cfq]

où l'ordonnanceur présentement utilisé est indiqué entre des crochets.

La meilleure option pour les disques électroniques est deadline.
Si cela n'est pas le cas, on peut spécifier de charger le noyau Linux avec cette option "deadline" lors du démarrage.

Il faut modifier le fichier /etc/default/grub et ajouter elevator=deadline à la ligne d'options :

GRUB_CMDLINE_LINUX_DEFAULT="elevator=deadline quiet splash"

puis mettre à jour :

sudo update-grub

Source

Afin d' améliorer les performances des systèmes comportant a la fois des disques SSD et des disques mécaniques il est possible grâce à UDEV de définir automatiquement le scheduleur à utiliser en fonction du type de disque (a plateaux ou SSD) avec la méthode suivante : editer ou creer le fichier avec les droits super-utilisateur : /etc/udev/rules.d/60-schedulers.rules

gksu gedit /etc/udev/rules.d/60-schedulers.rules

puis ajoutez y le code suivant :

# set deadline scheduler for non-rotating disks
ACTION=="add|change", KERNEL=="sd[a-z]", ATTR{queue/rotational}=="0", ATTR{queue/scheduler}="deadline"
 
# set cfq scheduler for rotating disks
ACTION=="add|change", KERNEL=="sd[a-z]", ATTR{queue/rotational}=="1", ATTR{queue/scheduler}="cfq"

Source

Désactiver complètement l'archivage

Sur certains disques électroniques (comme le Corsair<Crucial plutôt> V4) il se peut que vous ayez des ralentissements lors d'une mise à jour (ou apt-get), pour y remédier, il suffit d'ajouter l'option

data=writeback

dans /etc/fstab. Il faut exécuter le code suivant pour le désactiver tout d'abord :

sudo tune2fs -o journal_data_writeback /dev/sda1

en remplaçant sda1 par l'identifiant de votre partition (sda2, hdb1, …) :

Désactiver "ureadhead"

"Ureadhead" est destiné à améliorer les performances de démarrage sur les disques durs traditionnels en organisant l'ordre de lecture sur le disque. Malheureusement sur certains disques électroniques très vieux, il réduit aujourd'hui les performances car les programmes ne démarrent pas pendant le chargement "ureadhead" alors que les performances du disque électronique permettent un accès direct au données bien plus efficace lors de l'exécution des programmes. Le ticket de la bogue LP #577763 à ce sujet est ouvert.

Un contournement pour désactiver "ureadhead" est de désactiver le lancement du démon correspondant dans le script d'amorçage upstart :

  • Ouvrir le fichier /etc/init/ureadahead.conf avec les droits super-utilisateur
  • Commenter la ligne exec /sbin/ureadahead –daemon en ajoutant un dièse (#) tout au début

Contributeurs principaux : Kortex@HFR et Albator du forum.hardware.fr, un grand merci à eux.


  • ssd_solid_state_drive.txt
  • Dernière modification: Le 02/02/2024, 09:47
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