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Émulation vidéoludique

L'émulation permet de simuler un matériel nécessaire à l'exécution d'applications prévue pour d'autres architectures matérielles.

Concrètement, il s'agit de faire fonctionner sur votre ordinateur des programmes prévus pour d'autres types de machines : par exemples, des jeux pour Nintendo64 sur un PC sous GNU/Linux.

Cette page est une présentation de l'émulation appliquée au jeu vidéo en général, avec des conseils sur le matériel et les logiciels. Pour l'émulation elle-même, trois pages traitent du sujet de manière plus spécifique :

Introduction

L'émulation est réalisée à l'aide d'un logiciel, appelé émulateur, qui va permettre de traduire les instructions prévue pour l'architecture émulée en leur équivalent dans l'architecture physique de la machine utilisée.

Ainsi, de manière élémentaire, pour faire fonctionner un programme sous une autre architecture que celle d'origine, il suffit d'installer un logiciel émulateur et de lancer le programme souhaité.

Légalité

Difficultés

L'ancienneté d'une machine ne signifie pas que les ressources demandées soient faibles. Si l'émulateur reproduit fidèlement l'émulation d'une machine, une configuration solide peut être nécessaire (exemple : Higan pour la SNES).

Malgré ces difficultés, beaucoup d'émulateurs sont d'emblée fonctionnels, aussi est-il parfaitement possible de disposer de milliers de jeux rapidement et sans soucis. Ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est que pour certains ordinateurs et certaines consoles, vous n'aurez aucun problème, alors que pour d'autres cela peut demander du temps et parfois n'aboutir à rien.

Types d'émulation

Pour les machines anciennes et obscures (les ordinateurs comme les consoles), pensez à consulter la liste d'émulation de MAME1).

Anciens ordinateurs

C'est l'émulation la plus technique, en raison de l'utilisation de claviers, des nombreuses versions de beaucoup de machines et de l'utilisation de disquettes.

Page dédiée : Émulateurs ordinateurs - Documentation sur l'émulation des ordinateurs :

Amstrad CPC, Amiga, Apple, Atari-8bit, Atari ST, BBC Micro, Camputers Lynx, Commodore, PC (DOS), Jupiter Ace, MSX, Oric, ScummVM et ResidualVM, Thomson MO5, TO7, ZX Spectrum.

Pour les plus connus :

Arcade

donkey_kong_arcade.jpg Cette émulation est également assez complexe ; dans le cas de MAME, il faut disposer des bonnes ROMs et la configuration de l'émulateur est assez délicate.

Consoles

L'émulation la plus accessible : on installe un émulateur comme n'importe quel programme, et on ouvre un fichier de jeu.

Page dédiée : Émulateurs console - Documentation sur l'émulation des consoles de jeux sous Ubuntu : Mega Drive, SuperNES, NeoGeo, Nintendo64, Gameboy, Playstation 1 et 2, GameCube, Wii etc.

Jeux et applications Windows

Partie logicielle

Le minimum

Pour émuler une autre architecture et faire tourner des programmes, il vous faudra au minimum :

Distributions dédiées à l'émulation

Gestionnaires d'émulateurs et interfaces graphiques

Il est en théorie possible d'unifier l'utilisation de tous les émulateurs grâce à des interfaces graphiques simplifiant le catalogage et le lancement des jeux pour toutes les machines. Dans la pratique, l'installation et la configuration de ces interfaces sont parfois extrêmement techniques et très peu accessibles.

Certains ne sont plus développés:

Autres utilitaires

Dépôts et dépendances utiles

Dépôts utiles

Assurez vous d'avoir activé les dépôts Multiverse et/ou Universe car certains émulateurs y sont disponibles.

Des dépôts avec des versions plus récentes de certains émulateurs vous seront parfois proposés.

L'ajout de dépôts externes peut entraîner l'instabilité de votre système. Vous les utilisez à vos risques et périls.

Compilation

Si l'émulateur n'est disponible qu'en sources ou binaires, veuillez bien lire la documentation (FAQ, Readme, Install) pour savoir quelles sont les dépendances à installer.

Parmi les dépendances les plus communes en cas de compilation : libpng, zlib, build-essential, nasm, libgtk2.0 ou libgtk1.2, libsdl, libasound2 libasound2-dev libegl1-mesa-dev libgles2-mesa-dev cmake qtbase5-dev qtmultimedia5-dev libqt5opengl5-dev libopenal-dev libsdl2-dev

Éléments de configuration

Les émulateurs de jeux partagent certaines configurations, mais certains sont plus configurables que d'autres ou possèdent des paramètres spécifiques. Nous indiquons ici quelques éléments de configuration de base à connaître pour s'y retrouver à peu près dans l'utilisation de n'importe quel émulateur.

Bien que généralement optionnelle, une accélération 3D fonctionnelle est conseillée.

Les manettes de jeu (joysticks) sont automatiquement reconnues et accessibles via /dev/js0 pour le premier joueur, /dev/js1 pour le second joueur, etc. et la plupart des émulateurs les prennent en charge, certains permettent même de les configurer de façon précise.

Partie matérielle

À l'heure actuelle, deux possibilités matérielles existent, l'une plutôt portée sur l'émulation du maximum de machines, l'autre plus adaptée à la customisation rétro, mais plus limitée pour l'émulation. Avec l'augmentation de puissance des monocartes, ces deux tendances seront vraisemblablement bientôt fusionnées.

Ordinateurs dédiés

Avec un PC d'occasion, on privilégie généralement la puissance par rapport à l'apparence rétro ; voici des exemples de configuration :

Pour l'émulation jusqu'à la SNES, en incluant la PlayStation 1 et certaines anciennes versions de MAME, un vieux dual core d'occasion à moins de 90 euros (voire beaucoup moins) suffira pour l'émulation de plusieurs milliers de jeux.

Pour émuler la 3DS, la Playstation 2, la Saturn, la GameCube ou encore la Wii, un i5 4570 d'occasion aux alentours de 250 euros avec une Nvidia GeForce GTX 1050 Ti à 170 euros feront l'affaire. Des i5 de ce type sont souvent des récupérations de PC pro (Hp EliteDesk, Optiplex).

Voici deux conseils pour l'achat de ces derniers PC : tout d'abord, avoir à l'esprit qu'il est possible d'en trouver en parfait état (pas de rayures, intérieur propre) auprès de revendeurs professionnels, donc évitez les particuliers vendant des occasions en état douteux ; ensuite, bien que leurs alimentations soient faibles (240W), c'est suffisant pour les 750 Ti et 1050 Ti (donc dans les 75W), mais pas pour des cartes consommant plus.

L'émulation sur ordinateur monocarte

L'une des grandes tendances du rétro-gaming est l'émulation sur cartes de type Raspberry ou Odroid. Ubuntu peut être installé sur ces cartes et la présente documentation sur l'émulation sous Ubuntu est en partie valable, mais avec souvent plus de bidouilles. De puissance limitée, ces cartes ne permettent pas l'émulation de consoles comme la DS, la Saturn, la GameCube ou la Playstation 2, mais certaines peuvent tout juste émuler N64, PSP ou encore Dreamcast :

Un des grands intérêts de ces cartes pour les amateurs de retrogaming est qu'il existe des boîtiers (surtout pour Raspberry) qui reproduisent l'apparence d'anciennes consoles, en particulier la NES et la SNES. Vous pouvez aussi imprimer votre propre boîtier, conçu par vous-même ou par d'autres personnes..

Mini-PC pré-configurés

De plus en plus de vendeurs proposent des box supposées pré-configurées (plug and play). Il convient d'être très prudent, car ces produits que l'on trouve souvent sur des sites de financement participatif tiennent rarement leurs promesses, ou sont tout simplement des arnaques de l'avis de développeurs de MAME et de Libretro. Pour éviter de vous faire avoir, considérez les points suivants :

Actualités de l'émulation

Voir aussi


Contributeurs : francisscot, …